Sur le blog Epices-Santé, je vous explique comment prendre soin de vous, de votre santé grâce à l’alimentation.
Plusieurs médecines (comme l’Ayurveda en Inde) considèrent que l’alimentation est notre premier remède. Et actuellement, il existe aussi de nombreuses recherches sur le lien entre nos intestins et notre cerveau.
Oui, c’est un peu comme si vous ne mettiez pas du bon carburant dans votre moteur, mais que vous demandiez à votre voiture d’aller vite ou loin. Problème…
Par analogie, ce que nous mangeons nous permet d’aller vite et loin si ce sont des produits de qualité.
C’est dire qu’il est important de se nourrir d’aliments remplis d’énergie vivifiante, pour aller bien et pour bien vieillir.
La qualité d’un aliment, ce n’est pas seulement le fait de manger des produits qu’on pense sains (légumes, fruits, épices, …) mais c’est aussi choisir ceux-ci selon des critères de qualité : la manière dont ils ont été récoltés, transformés, conservés, …
S’informer à ce sujet, est même une nécessité essentielle, une question de santé publique.
Alors, sans entrer dans des discours moralisateurs, ce que je déteste, je vous propose tout de même d’ouvrir les yeux sur le monde des épices dans le secteur agro-alimentaire !!!
Accrochez vos ceintures, ça décoiffe !
Quand j’ai découvert le livre suivant : « Vous êtes fou d’avaler ça! » de Christophe Brusset, j’ai été ravie de lire que quelqu’un pouvait résumer, avec humour en plus, la plupart de toutes ces horreurs que j’avais entendues et lues à propos de la transformation d’épices pas cher dans le secteur agro-alimentaire !
L’auteur, Christophe Brusset, a travaillé dans ce secteur en tant qu’ingénieur agroalimentaire avec un Master en management des achats. Il a ainsi été le témoin de méthodes peu scrupuleuses qu’on lui a demandé d’appliquer.
Avec l’envie de les dénoncer depuis longtemps, il a participé à ces méthodes sans rien dire … jusqu’au moment où il comprend que les consommateurs sont prêts à entendre les révélations qu’il a à faire et se décide à écrire ce livre.
Ce qu’il nous explique, ce sont les trucs et astuces, les secrets utilisés par les professionnels de l’agroalimentaire pour nous vendre des produits de moins en moins chers afin de faire face à une concurrence de plus en plus effrénée, tout en diminuant la qualité.
Si je vous en parle ici, sur ce blog, c’est parce que plusieurs chapitres parlent des épices!
Il avait la responsabilité d’acheter et vendre des milliers de tonnes de poivre, de noix de muscade, de piment ou de cannelle, etc, qui venaient de tous les coins du monde.
Des crottes et des souris broyées dans le piment en poudre
Christophe Brusset explique qu’un jour, leur entreprise a reçu d’Inde un lot de 100 tonnes de piments séchés en brisures à revendre en grandes surfaces dans lequel ils ont trouvé des crottes de souris d’un bon centimètre de long, des cadavres de rongeurs desséchés, des poils un peu partout, … une véritable catastrophe.
Alors, pour ne pas tout mettre à la poubelle, ils ont décidé de passer le lot au ventilateur pour retirer la majorité des poils et puis – puisqu’il existe une tolérance acceptée légalement pour des contaminations comme des brisures de végétaux, des poussières, des graines étrangères,… ils ont broyé l’ensemble pour en faire du piment en poudre avec un traitement thermique pour bien sécher le tout et décontaminer.
« Comme ça, on atomise les crottes, on les fait disparaître, et même les poils qui pourraient rester » !
Miam …. je ne vous dis pas la qualité du piment après un tel traitement.
Parce qu’en plus, pour ne pas dépasser la proportion de matières étrangères tolérées, ils ont utilisé ce lot mélangé à raison de 25 % à un produit de bonne qualité pendant presque une année.
« J’aimerais vous dire que cette opération de « nettoyage » est un cas isolé, qui ne s’est jamais reproduit ensuite, mais au contraire, cela s’est passé régulièrement. »
Du poivre qui n’en est pas !
Acheter simplement des épices à des producteurs ne suffisait pas pour l’entreprise de Christophe Brusset, il fallait « sur-performer le marché » pour gagner en rentabilité par rapport aux concurrents du secteur.
Comprenez qu’il fallait qu’il aille vers des produits davantage transformés, avec plus de valeur ajoutée afin de faire plus de marge bénéficiaire.
C’est ainsi que vendre du poivre devient plus intéressant s’il est moulu parce que cela permet d’y intégrer d’autres produits moins chers, comme les grignons d’olive.
On n’y voit que du feu
Les Grignons d’olive sont un sous-produit très bon marché résultant du processus d’extraction de l’huile d’olive (composé des peaux, des résidus de la pulpe et des fragments des noyaux d’olive), rien à voir avec le poivre, si ce n’est que moulu, ça ressemble un peu physiquement au poivre.
En fin de compte, même si la ressemblance au poivre est proche (la mixture est plus grise et plus claire que le poivre tout de même), ce n’est pas du poivre car le produit ne contient plus de pipérine, l’huile essentielle caractéristique du poivre qui stimule le métabolisme.
« Puis, un peu plus tard, nous achetions en Chine et au Vietnam un poivre en poudre gris clair, sans goût, sans piquant, mais à un prix imbattable.»
Ce qui est souligné par l’auteur, c’est que personne n’a l’air de s’inquiéter du fait que le poivre en grains, entiers, est plus cher que le poivre moulu qui demande tout de même une opération technique supplémentaire. On préfère ne pas se poser de questions et prendre le produit moulu moins cher.
Ça marche aussi avec toutes sortes d’épices : cumin, girofle, muscade, anis… et pas seulement.
Du raz el hanout « poubelle »
Le « raz el hanout » est un mélange d’épices délicieux, …. quand il est fait maison à partir d’ingrédients connus et de qualité. On dit que chaque famille a sa propre recette.
Mais, nous dit Christophe Brusset, la recette vendue dans les grandes surfaces commerciales est simple : « une base d’épices pas chères bas de gamme et… tous les déchets de l’usine« .
 » Les échantillons divers et variés que nous envoient gratuitement les fournisseurs, les résidus de nettoyage des machines, les lots périmés, l’ail qui a pris en bloc, la farine ou les noisettes qui ont des insectes, le paprika qui a bruni, les fabrications qui ratent… tout ça, dans le ras el-hanout ! »
Voici les indications reprises dans la description du ras-el-hanout de chez Ducros : « les nombreuses épices employées, dont les proportions sont d’ordinaire tenues secrètes, peuvent varier, mais on retrouve toujours du cumin, et généralement du gingembre (…) La liste d’ingrédients est indicative. Dans tous les cas, se reporter aux indications de l’emballage. »
… vous saisissez?
D’autres exemples « d’épices pas cher » !
« Vous pensez naïvement que ces pratiques sont marginales, le fait de quelques tireurs isolés ? Désolé, mais vous avez encore faux » Christophe Brusset
L’auteur nous raconte dans d’autres chapitres, ses aventures concernant les tricheries sur la qualité des produits comme celle sur le piment trop rouge pour être honnête… je vous laisse la découvrir si vous le souhaitez dans son livre.
Le safran, bien évidemment concerné aussi
Dans son chapitre sur le safran, j’y retrouve mes conseils sur l’achat de cette épice.
Il dénonce comme moi le faux safran (voir mon article qui fait la différence entre le safran et la fleur de Carthame) et conseille d’éviter le safran en poudre car c’est là qu’on trouve les « supercheries les plus extrêmes » (brique pilée, des colorants interdits cancérigènes, substances minérales ou métalliques, etc., ) dans des mélanges de poudres impossibles à identifier.
*
Qu’est ce qu’on fait alors pour éviter d’acheter ces épices pas cher ?
D’abord on réfléchit un peu à nos priorités
Quand on apprend cela, on peut se dire, c’est scandaleux, mais quelle horreur, que font les pouvoirs publics, les services de contrôle de qualité, les grandes surfaces devraient nous informer de ces pratiques monstrueuses,… !!!
Mais en même temps, au même moment, … on file au supermarché chercher le dernier produit le moins cher possible avec comme principe de payer le moins possible un produit quelle que soit sa qualité.
Alors, il y a de quoi se demander si nous ne participons pas aussi à notre manière à ce scandale dans nos assiettes …
Est-ce que nous, en tant que consommateurs nous ne sommes pas aussi responsables de cette baisse de qualité en cherchant constamment à payer moins cher ?
Alors, je vous entends: « Oui, mais tu crois qu’on a le choix???? Qu’on a les sous pour acheter ce genre de produits bien chers??? »
C’est là que je vous arrête:
- Acheter des produits de qualité c’est payer plus mais on peut aussi réfléchir à en acheter moins: plus de qualité, moins de quantité, pour moins de déchets
-  Acheter des aliments de qualité, c’est considérer que notre alimentation et notre santé sont des « investissements ». Le pari est de se donner le « luxe » de considérer son corps comme un temple… et le chérir !
- Une étude de l’INSEE montre que les français consacrent de moins en moins d’argent à leur budget « alimentation ». En 1960, l’alimentation constituait le principal poste des dépenses des ménages, ce qui n’est plus le cas en 2014 (on est passé de 35 à 20%).
Alors, est-ce que notre alimentation ne devrait pas reprendre sa place devant d’autres postes de dépenses ?
Ensuite, on agit
Parce que je vous vois venir, … je vous entends : « ces épices, ce n’est pas si important, on peut tout aussi bien s’en passer ».
Ah bon?
!!! ERREUR !!!
Les multiples bienfaits de ces poudres, graines, racines, noix, sont démontrés scientifiquement et depuis des siècles aussi au travers de nombreuses médecines.
Alors, je vous conseille plutôt de chercher grâce aux conseils de ce blog les épices les meilleures pour vous
(et pas les moins chères, ce qui n’est pas une bonne idée)
Bonjour,
Les épices ducros sont-elles fiables s’il vous plaît ? J’ai vu que certains contenaient des nano particules, sinon, est-ce fiable, car c’est tout de même à près de 3 euros le petit pot. Je travaille et n’ai pas le temps de les planter pour le moment. Je prend la marque ducros et bio village.
Coucou 👋 moi j’achète uniquement en Mag: Bio tout quoi même les Épices et j’en fais moi même
Super ! Quelles épices cultivez-vous?
wow, choquant https://doctolis.com/
Rhaaaa, c’est horrible tout ça! Je vais aller trier mes épices! Merci pour cet article éclairant! Franchement, je n’y aurais jamais pris garde sans cela!
C’est scandaleux ! Le fric toujours le fric ! Revenons tous au potager, au poulailler et formons nos enfants à la bonne cuisine. ..commençons le dimanche par exemple. Nous avons en France la meilleure cuisine qui soit. ..donc arrêtons de vouloir mélanger les recettes d’outre monde. Revenons à nos valeurs française. Depuis 4 ans nous faisons notre potager et quel bonheur de retrouver le bon et vrais goût des légumes ! Nous sommes surtout devenu des fainéants ! Tout ça demande du temps alors jetez votre TV et utilisez tout ce temps pour coudre,tricoter , cuisiner jardiner..nous le faisons depuis 4 ans et franchement nous sommes heureux de nous satisfaire de vivre sainement.
Merci Maryline de ce témoignage. Et bonne continuation sur la route de la simplicité et du retour à la nature. On peut même imaginer y cultiver ses propres épices, dans son potager. Alors, plantons du cumin, safran, thym, laurier, carvi, et pourquoi pas des racines de curcuma ou de gingembre.